Miel
Je l’avoue sans peine, j’ai beaucoup de plaisir à récolter le miel mais ce n’est pas ma priorité. En effet, je préfère travailler sous les hausses que dans les hausses. J’aime les années qui nous apportent de la variété dans le miel, de la surprise gustative. Au printemps les classiques sont le colza, les fruitiers et le pissenlit, malheureusement moins dominant qu’autrefois. En été c’est le tour du sapin, tilleul et de la ronce de dominer. J’aime quand la saison fait des variantes, des entraves à l’ordre des choses comme une proportion plus importante du merisier ou de l’érable. En montagne, les délices de la flore d’altitude, eux, garantissent une surprise à chaque cru.
Pollen
Une règle d’or: pollen frais ou congelé à l’état frais. Aucune place pour le pollen séché qui est trop dénaturé. Autant pour les humains que pour les abeilles.
Cire
Ma grand-maman ne me fait plus de bougies. Mais j’ai comme elle un plaisir certain aux travaux de la cire. La cire, c’est un bouquet d’odeurs riche et généreux, c’est sa consistance selon la température, c’est des couleurs magnifiques et surprenantes. La cire a longtemps été chez nous un produit mystique. Si l’utilisation a changé, elle n’en reste pas moins envoûtante, apaisante durant la morte saison. Quel plaisir de la fondre et de l’épurer, de découvrir ses lingots scintillants et odorants.
Je suis super content du gaufrage de ma cire effectué par Accueil – API BUCHS
Propolis
Le puissant médicament récolté par les abeilles, la propolis est avant tout un puissant allié pour la gorge. En teinture dans l’éthanol, j’en prends avec confiance à chaque menace de mal de gorge ou vilain virus qui traîne.
Mais je l’utilise également pour vernir le bois des ruches. Propolis, huile de lin et pigments de fer offrent une variante à la peinture suédoise qui peut s’appliquer presque à tout moment et est du plus bel effet.
Venin
Pas tant ami avec ce produit qui a failli emporter celle qui devint mon épouse vers d’autres cieux. Chaque piqûre nous rappelle qu’on est vivant, profitons-en… mais pas trop.
Gelée royale
Pas facile de se consacrer à un projet de production de gelée en travaillant à 100 % à côté. Mais aimer conduire les ruches éleveuses, c’est forcément être tenté de produire au moins un peu de gelée. On garde toujours le projet en suspens.
